Le docteur Edward Bach fit ses études de médecine au University College Hospital de Londres et fut un immunologiste, pathologiste et bactériologiste respecté dès ses premières années de pratique. Il étudia particulièrement le rapport entre certaines maladies chroniques et la présence de germes spécifiques dans les intestins des malades. Cette première direction de ses recherches aboutit à la création de « nosodes de Bach », encore utilisés en médecine homéopathique de nos jours.
Malgré son succès, il était insatisfait de la façon dont la médecine se concentrait sur la maladie et oubliait les gens qui souffraient. Après plusieurs années de pratique, il en vint à diagnostiquer le traitement par nosode avec plus de succès en observant les traits de personnalité du malade qu’en recourant à des examens cliniques, ce qui lui confirma qu’il y a indéniablement une connexion entre le tempérament d’une personne et les troubles physiques qu’elle présente.
Il en vint à penser que l’ensemble de l’humanité pourrait être classé en un certain nombre de groupes ou types. Les gens d’un même groupe, quelle que soit la maladie qu’ils contracteraient, allaient réagir de la même manière, ou d’une façon très proche. Ce qui l’amènera à énoncer le principe que « c’est l’état d’esprit du malade qui guide quant aux choix du ou des remèdes nécessaires ». Il observa que le stress qui suit la peur, l’anxiété, la panique, l’intolérance, l’impatience, abaisse la vitalité d’un individu et sa résistance à la maladie.
Il pressentit qu’il trouverait dans la Nature des remèdes pour rétablir la paix de l’esprit. Vers 1929, il quitte son laboratoire et cabinet Londonien pour poursuivre dans la campagne anglaise sa recherche. Il s’entoure de différents collaborateurs, crée un Centre de soin dans sa maison de Sotwell, au Pays de Galles et publie les résultats de ses recherches dans la gazette de l’hôpital où il a travaillé.
Le Dr Bach était un être hypersensible. Il lui arrivait de quitter brusquement des lieux publics parce qu’il se sentait frappé comme par un boulet de canon par la proximité de quelqu’un rempli de haine ou de ressentiment. Dans la Nature, au contact des arbres, des buissons et des plantes en fleurs, ses sens déjà sensibles se raffinèrent et son intuition grandit.
Il était un original, qui n’écoutait que sa voix intérieure; parfaitement indifférent aux apparences, il lui est arrivé d’être pris pour un clochard par ses visiteurs… Malgré des rapports houleux vers la fin de sa vie avec le Conseil National de l’Ordre des Médecins, le Dr Bach ne voulut jamais revenir sur ses convictions: « Je considère que c’est le devoir et le privilège de tout médecin d’enseigner aux malades et aux autres comment se guérir eux-mêmes », écrit-il par exemple en janvier 1936.
Edward Bach n’était pas un grand théoricien, il estimait que la vérité doit être quelque chose de simple, que tout le monde puisse mettre en pratique. « La vérité n’a nul besoin d’être analysée, discutée, ni noyée dans le verbiage. Nous la percevons en un éclair; c’est une part de nous-mêmes. C’est seulement à propos des choses superflues et complexes de l’existence qu’il nous faut être aussi convaincants. »
Le Dr Bach était de santé fragile et travailla sans relâche pour arriver au bout de ses recherches, avec le sentiment que le temps lui était compté. Il devait mourir en effet peu après avoir fêté ses cinquante ans.
Il passa les derniers mois de sa vie à faire connaître sa méthode de soin en gardant cet esprit de simplicité et d’accessibilité pour tous. Il laissa deux traités sur sa méthode:
« Guéris toi toi-même » qui expose sa philosophie, et « Les douze guérisseurs » qui caractérise les propriétés des fleurs.
Le « Dr Edward Bach Healing Trust » a par la suite collecté et édité plusieurs articles et conférences aux titres caractéristiques comme « Libère-toi toi-même » ou « Vous souffrez de par vous-même ». Cette dernière conférence est particulièrement intéressante en ce qu’elle s’adresse à des médecins homéopathes, un auditoire de choix pour Edward Bach, grand admirateur de Samuel Hahnemann. C’est à ces professionnels qu’il estime être le mieux à même de les comprendre, qu’il présente ses réflexions sur les pouvoirs de guérison de la nature.
Edward Bach s’est montré particulièrement critique face à la médecine de son temps, qu’il considérait comme « en faillite », ne s’attachant « qu’aux symptômes, et non aux causes véritables de la maladie ». Selon lui, « tant que notre âme et notre personnalité sont en harmonie, tout est joie et paix, bonheur et santé. Le conflit surgit quand notre personnalité s’écarte de la voie tracée par l’âme, soit par l’entraînement de nos propres passions, soit par la persuasion des autres. Ce conflit est la cause profonde de la maladie et de l’insatisfaction ».
Découvrir la racine de ce conflit initial – situé la plupart du temps dans une erreur inconsciente – sera le point décisif pour recouvrer la santé.
Le Dr Bach releva deux grandes familles de causes, interne et externe.
Du point de vue interne, nous agissons comme si nous étions des êtres autonomes et isolés de la totalité du cosmos alors que nous lui sommes intrinsèquement liés.
Et du point de vue de notre relation aux autres, nous agissons soit sur le mode de l’ingérence, cherchant par tous les moyens à dominer autrui et à l’influencer. Soit nous nous laissons dévier de notre chemin de vie par la pression de nos proches, par celle de la société, ou même par de simples circonstances.
C’est à partir de ces deux genres d’erreurs que se développa la typologie correspondant aux 38 extraits de plantes. Il existe également un 39ième élixir, constitué de 5 extraits.